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Produire une vingtaine de tonnes de cannabis pour satisfaire la demande de 150 000 consommateurs (pour 3,3 millions d’habitants), c’est l’estimation faite par le gouvernement uruguayen, qui vient de lancer un appel d’offres pour la culture de shit public.
La récolte sera destinée à la vente légale aux consommateurs, dans la limite de 40 grammes par mois. L’Institut de régulation et de contrôle du cannabis sélectionnera «un maximum de cinq candidats» qui bénéficieront d’une licence de cinq ans pour produire annuellement entre une et deux tonnes de cannabis, vendu ensuite en pharmacie à environ un dollar le gramme (0,74 euro).
L’Uruguay est devenu en décembre 2013 l’unique pays au monde à légaliser la culture et la vente de marijuana sous le contrôle de l’Etat. Les producteurs doivent prévoir «une récolte échelonnée, pour permettre l’approvisionnement du produit dans les pharmacies tous les quinze jours, toute l’année». La production sera réalisée sur un seul terrain doté d’un système de surveillance vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
En régulant la chaîne de production, Montevideo entend lutter contre le trafic de drogue.
*source Libération

Chronique publiée le 30 janvier 2015
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